Hello à tous ! On espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour la réouverture des bars ce soir ! 🍻
De notre côté, nous sommes au Croisic en Loire-Atlantique et poursuivons notre périple dans l’Ouest de la France. Dès demain, nouvelle étape et direction les châteaux de la Loire !
Cette semaine nous sommes très heureux d’accueillir sur le podcast un invité pas comme les autres, en tout cas très différents de ceux qu’on a pu recevoir jusqu’à maintenant. Il s’agit de Fabrice Poncet, Associé Gérant de La Fabrique à Lyon. La Fabrique est une menuiserie-ébénisterie (et oui !) aux pratiques managériales, vous allez le voir, on ne peut plus innovantes.
Et Fabrice nous le dit dès le départ, il se sent aujourd’hui libre de créer une entreprise qui lui ressemble, ressemble à ses collaborateurs mais aussi à ce qu’il veut transmettre et créer.
“À quoi sert l’entreprise ? Moi j’ai juste envie de répondre que l’entreprise sert à ce que veut en faire celui qui la possède tout simplement.” Fabrice Poncet
Fabrice est un artisan, un vrai : il nous dit même que son verbe selon lui, c’est construire. Il est à la tête d’une équipe de 25 menuisiers tous passionnés par leur travail qui associent chaque jour l’intelligence de leurs mains à celle du cerveau.
Cette newsletter sera donc dédiée aux nombreuses pratiques innovantes mises en place à La Fabrique mais aussi à une réflexion plus poussée sur le sens de son métier, au regard notamment de ce que nous dit Fabrice : “Le métier oriente la culture et le management”.
Bref, encore une fois, on vous invite à écouter cet épisode qui sort des sentiers battus, qui questionne les schémas traditionnels en entreprise et nous invite à réveiller l’artisan qui sommeille en nous ! 👨🎨
Les News de l’écosystème
Encore une décision audacieuse pour Patagonia qui vient de décider de ne plus ajouter de logos supplémentaires sur ses produits. Dans cet article, Patagonia nous explique les tenants et aboutissants d’une telle décision.
La startup Teale.io vient de lever 2 M€ pour aider les entreprises à protéger la santé mentale de leurs équipes. On en est convaincu, les entreprises sont des vecteurs et prescripteurs de changement pour améliorer la santé mentale de leurs collaborateurs.
Dans cet épisode, Fabrice nous parle d’un outil très puissant : l’Ikigaï et plus particulièrement le fait de trouver sa voie en découvrant son verbe. Selon Fabrice, son verbe c’est construire : construire sa famille, sa maison, son entreprise… Bref on peut dire que Fabrice a de l’or dans les mains ! On vous recommande de faire l’exercice, c’est un vrai beau moment de partage avec vos proches/ collègues !
Commencer modestement et avoir un biais pour l’action
De nombreuses décisions et actions sont réversibles et ne nécessitent pas d’étude approfondie.
En conséquence, à La Fabrique, Fabrice pousse ses collaborateurs à toujours choisir l’action plutôt que l’inaction, à ne pas perdre de temps à débattre pour savoir si cette approche est optimale à 100% ou non.
Les collaborateurs de La Fabrique suivent leur instinct, prennent des décisions provisoires sans avoir toute l’information nécessaire et requise, échouent et itèrent en permanence.
C’est assez intuitif, notre métier est de faire des meubles, nous sommes des bricoleurs. Et bien nous faisons exactement la même chose avec nos pratiques managériales. Nous bricolons.
Cela semble simple sur le papier. Dans la réalité, pousser une équipe à avoir le courage de prendre des décisions qui peuvent échouer sans avoir toutes les informations est un challenge quotidien, que ce soit d’un point de vue business ou managérial.
Il faut créer un environnement de “sécurité psychologique” au sein duquel chacun sait que l’échec ne sera pas puni.
Apprentissage : Lorsqu’on fait ou entreprend quelque chose, on en retire toujours du positif. Et il ne s’agit souvent pas de ce à quoi on s’attendait. L’innovation managériale c’est aussi et surtout rester ouverts aux imprévus, en saisissant l’opportunité qu’ils recèlent, que cela ait été anticipé ou non.
Raison de faire plutôt que raison d’être
La raison d’être est souvent qualifiée comme le gage de la réussite pour toute entreprise qui souhaite se transformer. Or à La Fabrique, cette réflexion sur la raison d’être a été jugée beaucoup trop abstraite pour les employés, certainement du fait de leur métier.
Ils ont donc décidé de se concentrer, non pas sur la raison d’être mais sur la raison de faire. C’est pourquoi, ils ont établit une liste de 102 actions, une bucket list ayant pour but de traduire de façon très concrète la réflexion intellectuelle qu’ils avaient eu en amont sur la raison d’être de l’entreprise.
Apprentissage : Joindre le geste à la parole, c’est le maître mot de l’innovation managériale ! On partageait juste avant la nécessité d’avoir un biais pour l’action : il est réellement nécessaire de concrétiser les mots que l’on pose sur une transformation managériale.
Réveiller l’artisan qui sommeille en chacun de nous
Cette conversation avec Fabrice nous a franchement donné envie d’être artisan. Mais pourquoi dont ?
Et bien parce que nous pensons sincèrement que la création artisanale dans son ensemble est vectrice d’un réel sentiment d’accomplissement. Qui n’a jamais ressenti une vraie satisfaction après avoir dressé une assiette comme dans Top Chef ou construit un meuble Ikea en moins d’une journée ?
En effet, le plaisir manuel vient de la constatation instantanée de l’impact de son action. Or, il est très rare d’observer cet impact immédiat lorsqu’on travaille sur des projet plus conceptuels ou encore stratégiques. Le plaisir, lors de tels projets provient plus de la projection de l’impact de notre action dans le temps, et non dans l’immédiat.
Cette idée, Laëtitia Vitaud l’aborde en détail dans son livre Du labeur à l’ouvrage et va même plus loin en expliquant que l’autonomie, la créativité, et la responsabilité, toutes trois caractéristiques de l’artisanat se retrouvent aujourd’hui dans de nombreux métiers et se placent au centre des aspirations de la nouvelle génération.
“Si l’on considère les aspirations des travailleurs, ce qui domine est le retour à la logique artisanale : le travailleur artisan apprécie et recherche la liberté. Il rejette d’autant plus le travail morcelé et la hiérarchie que ceux-ci ne s’accompagnent plus des contreparties habituelles (revenus stables et confortables, sécurité de l’emploi). Laëtitia Vitaud
L’autonomie : Le travailleur autonome ne veut plus être dépendant d’un patron, veut désormais décider de ses horaires de travail, veut prendre des décisions sans demander l’approbation de son boss. L’artisan est d’autant plus autonome dans son travail qu’il a un grand savoir-faire et une maîtrise de son environnement. La leçon à en tirer est donc simple : quiconque souhaite gagner en autonomie a intérêt à gagner en savoir-faire.
La créativité : On ne peut plus apprendre par coeur pour répliquer des modèles existants. De plus, alors même que la répétition et la standardisation sont de plus en plus décriées, chaque acte professionnel se doit désormais d’être une création. La notion de créativité est par ailleurs essentielle à l’artisan pour qui chaque création est singulière et unique.
La responsabilité : C’est désormais à chaque collaborateur de prendre la pleine responsabilité du produit, du service ou encore de la relation client. En étant responsable d’un projet ou d’une activité, on comprend par ailleurs tout ce qu’elle représente, ses implications et intersections. On mesure donc plus facilement l’impact et faisons plus facilement preuve de créativité et d’autonomie.
La boucle est bouclée !
Apprentissage : Le manager du désormais travailleur-artisan doit aujourd’hui faciliter l’autonomie, révéler la créativité et permettre la responsabilité. Le management dépend du sens que donne le travailleur à son travail. C’est désormais à vous de déterminer quel sens chacun de vos collaborateurs donne à son travail ! Et surtout de réveiller l’artisan qui sommeille en eux !
Et voilà c’est fini pour aujourd’hui !
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À la semaine prochaine !